L'histoire du corset: le 16è et le 17è siècle
Les corsets existent depuis plusieurs siècles maintenant, soit environ cinq siècles. Mais où a commencé l'histoire des corsets et comment sont-ils apparus dans la vie de nos ancêtres ?
L'apparition du corset au 16è siècle
Tout a commencé au 16e siècle en Italie. Le premier véritable corset a été inventé. À cette époque, les corsets n'étaient pas portés par les femmes de la cour dans le but d'arborer une taille affinée en forme de sablier. Il était principalement utilisé pour modeler le torse en une forme de cylindre, mais aussi pour aplatir et relever le buste. À cette époque, les corsets étaient généralement portés avec une farthingale (l'ancêtre du jupon) qui permettait de créer un effet bombé sous la jupe, et la maintenait en un cône rigide.
Les corsets modelaient la partie supérieure du torse en une forme de cône inversé. Les corsets sont fabriqués dans des matériaux rigides tels que le fanon de baleines, la corne et le bougran (un tissu rigide à base de coton) et étaient munis de "corsages à baleines". Un hauban, plus couramment appelé de nos jours le busc, était aussi placé à la verticale, au panneau avant du corset pour le maintenir droit.
Généralement, le busc était fabriqué en matériaux naturels tels que du bois, mais aussi de la corne, de l'ivoire, de fanon de baleine et plus récemment du métal, étaient ajoutés pour rigidifier le panneau avant du corset. Il était ensuite modelé et façonné finement et inséré dans le corsage élisabéthain, puis fixé et maintenu en place par des lacets, de sorte que le busc pouvait être facilement enlevé et re porté.
Depuis le milieu de la période victorienne, le busc est réalisé en acier rigide principalement, et il se compose en deux parties, une pour chaque côté. Un côté est d'abord muni de clous, tandis que l'autre contient des œillets pour que le corset en question puisse être aisément attaché, et détaché par la face avant. À la fin du 16è siècle, lorsque les baleines étaient plaquées sur les hanches du corset, ainsi qu'à l'arrière de celui-ci, le modèle en question était lacé par devant. Par la suite, le laçage s'est effectué à l'arrière du corset.
Ces corsets étaient en général, fabriqués à partir de couches de tissus les unes sur les autres, rigidifiés par de la colle naturelle, et étaient abondamment lacés. Généralement porté accompagnés des bretelles, le corset s'étendait sur toute la longueur du torse et s'arrêtait juste sur l'os pelvien. On attribue à Catherine de Médicis (1519-1589) femme du roi Henri II, l'introduction du corset en France, où les femmes de la cour française l'ont alors largement adopté.
Au milieu du XVIe siècle, le corset féminin est devenu très courant chez les femmes de la cour européenne et britannique.
Le corset au 17e siècle
Le corset du XVIIe siècle présente de nombreuses similitudes avec son prédécesseur du siècle précédent. Alors que l'origine du corset se situe au milieu des années 1500, l'engouement autour de celui-ci se répand parmi les cours royales d'Europe, de l'Italie à la Grande Bretagne en passant par la France. Au milieu du siècle, la plupart des femmes portent des corsets durant les bals comme pour plaire à leurs maris. À partir de 1740 à peu près, un aspect important du corset à cette époque est le stomacher (ou pièce d'estomac, en Français). Il s'agissait d'un long panneau en forme de V ou de U qui décorait l'avant du corset, composé de tissu et de baleines rigides, s'étendant du décolleté jusqu'au bassin, parfois même sous la taille. Les laçages du corsage se croisaient de ce fait sur le stomacher, et ceux-ci devenaient une série d'arcs décoratifs.
Stomacher (pièce d'estomac)
Les pièces d'estomac étaient souvent brodées de soie ou de mousseline, ou bien aussi ornées de perles ainsi que d'autres bijoux. Elles pouvaient être faites dans le même tissu que la robe, ou bien dans un tissu qui apportait une forme de contraste. Le décolleté présenté par la femme définissait aussi la longueur de la pièce d'estomac. Pendant une courte période, à la cour du roi de France Louis XVI, l'encolure et la patte d'oie se situaient en fait sous la poitrine de la femme, qui était recouverte d'un volant de textile transparent appelé fichu. Ce tissu transparent sur les seins était alors orné de perles et décorations diverses.
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